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Accélération des mécanismes de financement climatique : le Gabon adopte une position stratégique à la veille de la COP 30

17 mai 2025
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Accélération des mécanismes de financement climatique : le Gabon adopte une position stratégique à la veille de la COP 30
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Alors que les négociations climatiques peinent à produire des résultats concrets sur l’accès des pays du sud au financement, le Gabon adopte une posture diplomatique offensive. À travers sa participation à la réunion du Groupe des négociateurs africains à Zanzibar, en Tanzanie, le pays entend recentrer le débat sur la valorisation effective des services environnementaux, et contraindre les pays développés à sortir de la logique des engagements différés. Libreville insiste particulièrement sur la diligence attendue des pays industrialisés pour accélérer l’octroi des financements promis pour compenser équitablement les émissions de CO₂ des grands émetteurs.

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À six mois de la COP30, le positionnement du Gabon sur la question du financement ne relève plus de la simple diplomatie environnementale. Il s’agit désormais d’un discours structuré et articulé autour d’un enjeu stratégique majeur : monétiser ses efforts pour la préservation de la biodiversité pour compenser une asymétrie historique dans la gouvernance climatique mondiale.

Lors de la réunion du Groupe des négociateurs africains (AGN), tenue du 28 au 30 avril 2025 à Zanzibar, Libreville a réitéré sa demande sur l’opérationnalisation immédiate des mécanismes de financement climatique, notamment le marché du carbone, mais aussi la création de modalités claires pour la rémunération des services écosystémiques. Ce plaidoyer ne se limite pas à une revendication budgétaire. Il traduit un changement d’échelle dans la manière dont le Gabon et d’autres pays forestiers envisagent leur place dans l’architecture climatique internationale.

Un appel à la diligence financière du Nord

Plus explicitement encore, le Gabon insiste sur la diligence des pays développés : une exigence que les engagements financiers pris — et souvent répétés — soient enfin concrétisés dans des délais raisonnables. La lenteur persistante dans le décaissement des fonds, notamment ceux liés au Fonds vert pour le climat ou au mécanisme REDD+, compromet la capacité des pays en développement à mettre en œuvre des stratégies d’atténuation et d’adaptation à grande échelle.

Cette diligence financière est considérée comme une condition de légitimité dans le débat international, et une obligation morale pour des pays historiquement responsables de la majorité des émissions de gaz à effet de serre. En clair : le Gabon demande que les engagements financiers soient non seulement respectés, mais accélérés, pour permettre aux pays du Sud de compenser, à leur manière, les excès des pays du Nord.

Un capital naturel sous-valorisé

Les forêts du Bassin du Congo, dont le Gabon parmi les principaux gardiens, représentent le deuxième plus grand puits de carbone mondial, avec une capacité de séquestration estimée à près de 70 milliards de tonnes de CO₂ par an. Pourtant, cette contribution essentielle à l’équilibre climatique global n’est pas compensée à sa juste valeur. Le constat est largement partagé : les promesses de financement climatique — comme l’engagement des 100 milliards de dollars par an annoncé à Copenhague en 2009 — n’ont pas été tenues.

Dans ce contexte, le Gabon revendique un droit climatique plus qu’une assistance. La nuance est de taille, puisqu’il ne s’agit plus de recevoir des aides conditionnées, mais de percevoir un revenu proportionnel à un service écologique rendu à l’humanité.

L’Afrique comme acteur normatif

Ce positionnement s’inscrit aussi dans une volonté plus large de refonder le rapport de force dans les négociations internationales. Le Gabon milite, aux côtés d’autres pays africains, pour une reconnaissance juridique et financière des écosystèmes comme actifs stratégiques mondiaux. Une approche qui suppose non seulement des réformes des instruments multilatéraux, mais aussi une évolution du rôle des agences de développement et des institutions financières.

Cette offensive diplomatique du Gabon illustre une dynamique africaine plus affirmée : celle d’un continent qui ne veut plus être marginalisé dans les processus de décision, alors qu’il subit de plein fouet les impacts climatiques sans en être responsable.

Une opportunité politique à la COP30

La COP30, qui se tiendra à Belém, au cœur de l’Amazonie brésilienne, offre une symbolique forte : deux grands bassins forestiers du monde – Amazonie et Congo – pourront y parler d’une voix commune. Pour le Gabon, cette COP représente donc une fenêtre d’opportunité pour faire évoluer les règles du jeu et obtenir des résultats concrets sur le terrain du financement.

Mais le succès d’une telle stratégie dépendra de plusieurs facteurs : la capacité du continent africain à parler d’une seule voix, la volonté politique des pays du Nord à redéfinir leur engagement, et la capacité à articuler une architecture financière crédible et opérationnelle.

Le Gabon ne se positionne plus comme simple bénéficiaire de l’aide climatique, mais comme acteur moteur d’une refondation du système climatique international. En insistant sur la diligence nécessaire des pays développés pour accélérer le versement des financements, il réaffirme que la justice climatique passe aussi par une reconnaissance financière de la contribution environnementale des pays à faible émission.

Wilfried Mba Nguema

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