Débarqué de son poste de ministre des Eaux et Forêts, de l’Environnement, de la Mer et du Climat, chargé du Conflit homme-faune à la suite du « Coup de libération » du 30 août 2023, le Professeur Lee White vient d’être nommé au Conseil d’administration de la Elephant Protection Initiative Foundation (EPI) dont le Gabon est membre. De facto, cette nomination retisse les liens entre Lee White et le Gabon, le pays étant fondateur de cette initiative.
Des figures clés, selon le descriptif fait par la fondation, ont rejoint en ce mois de mai 2025, la Elephant Protection Initiative Foundation (EPI). Il s’agit de Sharon Ikeazor, ancienne ministre d’État nigériane chargée de l’Environnement et du Professeur Lee White, ancien ministre gabonais des Eaux et Forêts. Les deux personnalités intègrent le conseil d’administration de la fondation en qualité de personnalité stratégique et dont l’expertise est reconnue.
« Sharon Ikeazor est une défenseure dévouée et efficace de l’environnement, tant au Nigeria qu’au niveau international. Lee White est un défenseur de l’environnement renommé au Gabon et un porte-parole infatigable de la conservation de la nature en Afrique. Nous sommes ravis que la Fondation EPI puisse bénéficier de leur expertise et de leur vision approfondies et consolider ainsi sa position en tant que porte-parole de l’Afrique dans le domaine de la conservation des éléphants », a reconnu John Scanlon AO, le directeur général de la Fondation EPI.
Si les deux personnalités ont déjà siégé au Conseil de direction de l’EPI par le passé, où ils ont fourni des conseils et des orientations précieux à la Fondation EPI, elles n’ont pas manqué d’exprimer leur détermination pour la sauvegarde des éléphants d’Afrique. « Au cours de la dernière décennie, l’EPI a réussi à préserver le moratoire international sur le commerce de l’ivoire et a œuvré à la fermeture de nombreux marchés de l’ivoire. Je souhaite aider la Fondation EPI à consolider ses acquis, mais aussi à étendre son action pour relever le défi croissant que représente le conflit entre les populations et les éléphants, qui se disputent des terres et des ressources naturelles de plus en plus rares », a fait savoir Lee White dont le lien avec le Gabon n’a jamais été détaché.
Lancée en 2014 par le Botswana, le Tchad, l’Éthiopie, le Gabon et la Tanzanie, l’Initiative pour la protection des éléphants qui compte aujourd’hui 26 États membres répartis dans toute l’Afrique est une réponse africaine à la crise de la conservation des éléphants. L’EPI vise à garantir la coexistence harmonieuse entre les humains et les éléphants, permettant aux troupeaux de se déplacer librement dans leur aire de répartition. Durant plusieurs années, le Professeur Lee White a travaillé sur cette question au Gabon sous le vocable du Conflit homme-faune (CHF). Un défi qui n’a pas été de tout repos pour lui, sachant que le Gabon compte 95 000 éléphants sur son sol.
En se connectant au Conseil d’administration de l’EPI, le Professeur Lee White se reconnecte indirectement au Gabon. Lui qui, malgré son départ du Gabon dans des circonstances précipitées, a toujours émis le vœu de retravailler pour le pays. Compréhensible peut-être qu’il ait accepté cette nomination qui le rapproche certainement encore du Gabon et de ses affaires.
Michael Moukouangui Moukala