En quête de solution au constat des difficultés rencontrées par les PMs agissantes dans la chaîne de valeur du manioc au Gabon, le ministère de l’Agriculture a été le cadre, vendredi 1er août 2025, d’une réunion entre plusieurs acteurs stratégiques. L’enjeu de cette rencontre, trouver des mécanismes de financements pour cette catégorie d’acteurs de l’agriculture.
Consommé par 80% des ménages au Gabon, le manioc est une culture stratégique en termes de sécurité alimentaire. Sa production, transformation et commercialisation est le fruit d’un engagement permanent des femmes qui selon l’enquête réalisée par le Journaliste Michael Moukouangui Moukala, spécialiste des environnementales, sont dépositaires de la gestion des savoirs endogènes liés à la pratique de la culture du manioc, notamment dans le bassin agricole de la Ngounié. Parallèlement, les jeunes sont moins présents dans ce segment d’activité agricole, alors que leur participation à la culture, transformation et commercialisation du manioc est marginalement interprétée.
Même si les deux catégories d’acteurs sont diversement représentées dans ce segment d’activité, elles font cependant face à de nombreux défis, notamment logistique et financier. En quête de solution à ce constat, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement Rural et l’Ambassadeur du Brésil au Gabon, l’Ambassadeur d’Afrique du Sud, le représentant du PNUD ainsi que les représentants des entités sous tutelle du ministère de l’Agriculture se sont réunis le 1er août 2025 dernier. Ils ont apporté des esquisses de solution à la problématique de l’autonomisation des PME dirigées par les jeunes et les femmes pour revitaliser la chaîne de valeur du manioc au Gabon.
L’un des Ambassadeurs a souhaité que les bénéficiaires soient non pas des individus dans le besoin, mais des structures déjà constituées. Odette Polo épse Pandzou, ministre de l’Agriculture a fait savoir que tous les projets relevant des partenariats signés pour le Gabon sont d’abord pour les Gabonais ; et que de ce fait, les bénéficiaires doivent être formés afin d’être aptes à assurer le service après-vente
Il faut noter que cette réunion fait suite à la précédente tenue le 24 juin 2025 dernier dans les locaux de la Maison Verte du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Gabon. Cette rencontre multi-partie avait débouché sur la signature est le prolongement de la signature en mai 2025, d’un partenariat stratégique entre les parties prenantes au projet, pour un montant de 600 millions de francs CFA pour appuyer la valorisation de la chaîne de valeur du manioc dans quelques provinces du pays et promouvoir le « Made in Gabon ». Les fonds seront débloqués par le Fonds IBSA.
Il s’agissait de la première réunion du Comité de pilotage du projet. Les ambassadeurs de l’Alliance IBSA (Inde, Brésil, Afrique du Sud), le Ministre, le PNUD (partenaire technique) sont tous membres du comité de Pilotage. Dans le cadre de l’Alliance, le projet est financé par l’Afrique du Sud. L’objectif du COPIL était de valider les conclusions du Comité Technique notamment le Plan de Travail Annuel et le budget. Ledit budget a été validé à l’unanimité avec quelques discussions sur les modalités d’achat du projet, la question de la propriété des équipements.