Le Forum national de concertation sur la mise en œuvre de l’importation du poulet de chair et le renforcement de la filière agricole gabonaise s’est tenu lundi 25 août 2025 dans un hôtel de la place à Libreville. Cette rencontre, placée sous le signe du dialogue, avait pour objectif d’évaluer l’état actuel de la filière avicole et élaborer la feuille de route 2025-2027.
Depuis plusieurs années, le Gabon dépend massivement des importations pour satisfaire sa consommation de volaille, soit environ 55000 tonnes des importations. Une situation que les autorités souhaitent inverser en privilégiant la production nationale et en soutenant les éleveurs locaux. Ce forum réunissant acteurs publics, privés et associations, a été l’occasion de faire un état des lieux de la filière et d’informer l’ensemble des parties prenantes sur ladite mesure. Cette décision vise à stimuler l’autosuffisance alimentaire, créer des emplois et valoriser les filières agricoles nationales.
«Le Forum qui nous réunit aujourd’hui revêt un caractère historique. Cela signifie que la filière avicole constitue désormais un pilier essentiel des nouvelles perspectives agropastorales du Gabon. La filière avicole doit désormais se préparer à relever le défi de l’autosuffisance », a fait savoir Odette Polo épouse Pandzou, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du développement durable.
La jeunesse, maillon essentiel
Le forum a été l’occasion de mettre l’accent sur l’importance de former les jeunes aux métiers agricoles. De la technologie, à la vente en passant par l’élevage des volailles, les jeunes constituent des acteurs clés dans la production. Ainsi, la mise en place de stratégies modernes pourrait être un atout majeur pour attirer les jeunes dans ce secteur d’activité. Il est en effet essentiel que cela passe par la formation. Car cette initiative offre des opportunités à la jeunesse, stimule la croissance de la production et met en place un cadre économique stable autour de la filière et des activités environnantes.
«Il y a donc là des possibilités pour nos jeunes, une augmentation des productions et la mise en place d’un environnement économique viable autour de la filière de production de poulets de chair et des activités connexes» a martelé Alexandre BARRO CHAMBRIER, Vice-président de la République.
Nationalisation du projet
Au-delà de la formation, la préférence nationale est cruciale. Il est essentiel que les 40 milliards d’importations de poulets soient pris en charge par des acteurs nationaux. Il s’agira de faire du domaine, un secteur porté par les Gabonais même dans les coins les plus reculés du pays. Ce forum est donc l’occasion d’élaborer un plan d’action clair et réaliste, afin que toutes les régions du Gabon puissent bénéficier des productions. Car, d’ici cinq ans, l’objectif est qu’il n’y ait plus aucune importation de poulets au Gabon. « Dans ce processus, il doit y avoir une préférence nationale. J’insiste sur ce point : c’est un secteur stratégique qui doit créer de l’emploi et de la richesse pour les Gabonais. Ce secteur doit être porté par les Gabonais », a fait savoir Wenceslas MAMBOUNDOU, président de l’association des agriculteurs du Gabon.
Par cette initiative, le Gabon réaffirme sa détermination à atteindre l’autosuffisance alimentaire, notamment par ses importations alimentaires, de sorte à investir dans des solutions conciliant développement local, stimulation de l’économie et valorisation de la main-d’œuvre nationale.
Stagiaire