Au Gabon, si les autorités ambitionnent de relever le défi lié au développement de la filière avicole avec l’interdiction dès 2027, des poulets de chair, la production nationale devrait elle, cependant combler le déficit de 51000 tonnes de poulet manquant à l’appel.
Le poulet de chair fait partie des habitudes alimentaires des Gabonais. Aliment très prisé, environ ¾ ménages en consomment à cause de l’accessibilité de son prix. Conséquence, entre 2020 et 2024, le Gabon a importé en moyenne 55 000 tonnes de poulet de chair par an, contre une production nationale annuelle estimée à seulement 4 000 tonnes. Pour combler ce déficit, eu égard à la vision du pays de rompre, dès 2027, avec l’importation de poulet de chair, la production domestique devra combler le gap de 51 000 de tonnes de poulet qui manquent à l’appel.
Pour Alexandre Barro Chambrier, Vice-président de la présidence de la République en charge du gouvernement, l’atteinte des objectifs fixés entraînerait une plus-value économique annuelle considérable ; une sécurité alimentaire ; des emplois et un équilibre de la balance commerciale.
Cette ambition engage le pays sur la voie de la production avicole nationale en stimulant l’investissement local, réduisant la dépendance alimentaire et renforçant la balance commerciale de notre pays. Cette ambition est porteuse d’espoir, car elle permettra d’ériger le développement du monde rural et la souveraineté alimentaire en enjeux de stabilité, de sécurité et de croissance.
« Cette nouvelle approche est en adéquation avec de nombreux rapports relatifs au droit à l’alimentation, notamment ceux à l’initiative des Nations Unies qui estiment que « la souveraineté alimentaire est un droit fondamental des peuples » », explique Alexandre Barro Chambrier.
Pour Odette Polo épouse Pandzou, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement Rural, si cette mesure implique la garantie de la sécurité sanitaire, la compétitivité des produits locaux et l’accessibilité du prix, elle invité tout aussi, les parties prenantes à cette décision à tout mettre en œuvre pour l’atteinte des objectifs de ce projet qui vise entre autre, l’autosuffisance alimentaire du pays en poulet de chair.
Face à ces enjeux, les représentants des éleveurs et des industriels, ainsi que les experts du domaine ont une grande responsabilité à jouer dans la réussite de cette décision.
Michael Moukouangui Moukala