Commissaire général du Centre national de la recherche scientifique et technologique du Gabon (Cenarest) et directeur général de l’Agence d’études et d’observation spatiale (AGEOS), figures importantes de la recherche scientifique au niveau national, le Pr. Alfred Ngomanda et le Dr. Aboubakar Mambimba Ndjoungui se sont envolés pour le Brésil pour une excursion scientifique unique, la Caravane fluviale Iaraçu, une expédition scientifique et interculturelle, qui naviguera sur le fleuve Amazone tout au long du mois de novembre 2025 en marge de la COP30.
La caravane commence son parcours ce 28 octobre 2025. Organisée dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP30) qui s’ouvre là en novembre à Belém, au Brésil dans l’État du Pará, la caravane met en relief la coopération franco-brésilienne. Il s’agit d’un projet emblématique de la coopération entre le Brésil et la France qui lève les barrières de la coopération en matière de recherche scientifique, en vue de renforcer les liens entre science, société et décisions publiques, autour des enjeux climatiques.
« En mobilisant les opérateurs de recherche, les universités, les institutions publiques, les organisations sociales et les jeunes, le projet entend faire émerger les voix des territoires amazoniens dans les débats internationaux sur le climat », explique l’IRD. En effet, tout au long de sa traversée de Manaus à Belém, la caravane Iaraçu recueillera les récits et mettra en lumière les initiatives locales de celles et ceux qui vivent, au quotidien, les effets des changements climatiques.
Manaus, Itacoatiara, Parintins, Obidos, Alter do Chão, Almeirim, Porto de Moz, Gurupá, Breves et Belém sont les dix escales prévues. Cet itinéraire permettra de documenter les stratégies d’adaptation face aux changements climatiques et de les porter jusqu’aux espaces de décisions.
Si la caravane allie recherche scientifique, dialogue interculturel, communication publique et diplomatie environnementale notamment sud-sud, deux figures importantes du milieu scientifique national, le Pr. Alfred Ngomanda et Dr. Aboubakar Mambimba Ndjoungui, respectivement Commissaire Général du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique du Gabon (Cenarest) et directeur général de l’Agence d’études et observation spatiale (AGEOS) sont embarqués dans cette expérience scientifique singulière.
Leur participation illustre l’engagement scientifique du Bassin du Congo dans les réflexions mondiales sur les grands enjeux climatiques. À travers cette expédition, les deux scientifiques rappellent la synergie d’action qui peut exister entre les différents bassins et montre que la coopération scientifique n’a plus de limite lorsqu’il s’agit de traiter des questions d’intérêts communs. Et pour cause, l’équilibre, la résilience et l’avenir du bassin amazonien soulève les mêmes préoccupations que celui du bassin du Congo pour lequel ils sont issus.
Pour le Pr. Alfred Ngomanda, cité par Gabonreview, cette coopération dépasse le cadre académique : « la coopération scientifique interbassins est une nécessité pour la prise de décision et les politiques publiques. Relier les savoirs de l’Amazonie, du Congo et de l’Asie du Sud-Est, c’est construire ensemble une vision partagée pour la préservation des écosystèmes forestiers. »
Les deux hommes gèrent des leviers stratégiques de la recherche scientifique dont le rôle n’est plus a démontré dans la compréhension du rôle des forêts tropicales, les mécanismes de lutte contre les changements climatiques, la captation de carbone et les études géo-spatiales qui permettent, à plus d’un titre, d’anticiper certaines éventualités climatiques. Leur présence illustre en effet, la respectabilité de la diplomatie environnementale gabonaise et les efforts consentis à ce niveau ces dernières années.





