À six mois de la 30ᵉ Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP30), le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, a convoqué hier, jeudi 22 mai 2025, une réunion interministérielle à Libreville. Objectif : engager la préparation stratégique du Gabon à ce rendez-vous international prévu du 10 au 25 novembre 2025 à Belém, au Brésil.
Placée sous sa présidence, cette séance de travail a réuni les ministres en charge des Forêts, de la Mer, de l’Agriculture, ainsi que plusieurs représentants d’administrations techniques concernées par les enjeux environnementaux. Le ministre a d’emblée rappelé l’importance stratégique de la COP30, qualifiée selon lui, de « forum incontournable » pour les négociations sur le climat, le développement durable et l’économie verte.
Des enjeux structurants pour le Gabon
Le ministre Mouissi a insisté sur la nécessité d’une mobilisation nationale autour des grands enjeux qui structureront la participation du Gabon à la COP30. Parmi ces enjeux : le financement vert, le développement des énergies renouvelables, la promotion d’une agriculture durable, la mise en place d’infrastructures résilientes, et le renforcement des puits de carbone forestier, élément central pour un pays dont la couverture forestière reste l’une des plus importantes d’Afrique.
Une feuille de route en préparation
Dans une approche pragmatique, le ministre a lancé un appel à la désignation de points focaux techniques au sein des administrations concernées. Cette étape vise à garantir une meilleure coordination dans l’élaboration d’une feuille de route claire, assortie de positions nationales fortes à défendre à Belém.
Le ministre a également souligné l’enjeu diplomatique de cette conférence. Il a exprimé le souhait de voir le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, jouer un rôle de premier plan à la COP30, notamment à travers un plaidoyer diplomatique renforcé qui positionnerait le Gabon comme un acteur influent des négociations climatiques internationales.
Une vision nationale vers la COP30
Cette réunion marque une étape préparatoire essentielle, à travers laquelle le ministère de l’Environnement entend structurer la participation gabonaise autour d’objectifs clairs, portés par une coordination intersectorielle. Pour Mays Mouissi, l’enjeu n’est pas uniquement d’être présent à la COP30, mais de faire entendre une voix gabonaise cohérente, ambitieuse et crédible, à un moment où les pays forestiers sont appelés à jouer un rôle central dans la réponse mondiale aux changements climatiques.
Wilfried Mba Nguema