À l’occasion de la Journée Internationale de la Conservation des Écosystèmes de Mangrove, célébrée hier, samedi 26 juillet 2025, les ONGs La Liane, Plurméa et ses partenaires ont organisé une série d’activités à Libreville pour sensibiliser les populations sur les dangers de la pollution des mangroves et les impliquer dans la sauvegarde de ces milieux fragiles mais essentiels.
Placée sous le thème « Les dangers du plastique dans les milieux de mangrove au Gabon », cette mobilisation a permis de dresser un état des lieux alarmant de la situation des mangroves au Gabon, en particulier dans la province de l’Estuaire. « Les mangroves du Gabon ne pourront survivre sans un soutien structuré et multisectoriel », a averti Louey Ntogolo, président de l’ONG La Liane.
Un combat de longue haleine contre la pollution plastique
Depuis 2022, l’ONG La Liane s’est engagée dans une démarche concrète de dépollution, de sensibilisation et de restauration des milieux humides. Grâce à l’implication de ses équipes, de ses partenaires techniques et des communautés locales, l’organisation a déjà collecté 1 800 000 bouteilles plastiques dans la seule zone de l’Estuaire, entre 2022 et 2025.
Ce chiffre impressionnant révèle l’ampleur de la pollution plastique, mais aussi la capacité collective à agir pour préserver l’équilibre écologique et protéger les populations qui dépendent directement de ces écosystèmes.
La mangrove, un écosystème vital
Les mangroves du Gabon jouent un rôle écologique crucial. Elles abritent une biodiversité exceptionnelle (poissons, crustacés, oiseaux, reptiles), protègent les côtes de l’érosion, capturent de grandes quantités de carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique, offrent des ressources vitales aux communautés locales: bois, poissons, filtration naturelle de l’eau. Malheureusement, elles sont menacées par les activités anthropiques, ce qui fragilise son équilibre.
Pour Loïc Etoughe Siadous, Président de l’ONG Plurméa dans le rôle n’est plus a démontré dans la restauration des écosystèmes de mangroves, ces écosystèmes sont vitaux pour notre planète. Selon lui, elles jouent un rôle crucial dans la protection côtière, la sauvegarde de la biodiversité, la séquestration du carbone et possèdent un fort potentiel de développement durable .
Le plastique, une menace destructrice
Les déchets plastiques sont la principale cause de dégradation des habitats naturels. Ils menacent directement la faune aquatique et terrestre ; contaminent la chaîne alimentaire humaine et génèrent une pollution toxique durable. « Le plastique est l’un des plus grands fléaux environnementaux du siècle », a rappelé Louey Ntogolo.
Le littoral de Libreville et la zone de l’Estuaire sont les plus touchés. En trois ans, 2,4 millions de déchets ont été recensés dans les mangroves. Ces déchets proviennent principalement des ménages, des marchés riverains, de la pêche artisanale, des infrastructures portuaires, et surtout, de l’absence de système efficace de gestion des déchets.
Une mobilisation pour la survie et la sécurité alimentaire
Au-delà de la seule protection de la nature, les organisateurs soulignent que la préservation des mangroves est un enjeu de sécurité alimentaire, d’économie locale et de justice sociale. Face aux menaces croissantes et à l’urgence climatique, la défense des mangroves est une priorité nationale.
Malgré leur importance reconnait le président de l’ONG Plurméa, les mangroves sont menacées par la déforestation, la pollution et les changements climatiques. « Nous devons agir ensemble en sensibilisant, protégeant et collaborant avec les communautés locales, les gouvernements et les organisations internationales pour prévenir ces effets », a-t-il conclu appelant à une synergie d’action.
Stagiaire