Les autorités américaines ont annoncé l’arrestation de plusieurs ressortissants gabonais et togolais impliqués dans un trafic illégal de viande de brousse sur leur territoire. La saisie a été effectuée à la suite d’un contrôle renforcé à l’aéroport international de Détroit. Ces individus auraient introduit sur le territoire américain, en toute clandestinité, des produits alimentaires interdits à l’importation pour des raisons sanitaires et environnementales.
Selon les services fédéraux, la viande dissimulée dans des bagages personnels, provenait directement d’Afrique centrale. Les interpellés transportaient environ 5 kg de viande de rongeur et 23 kg de viande de primate séchés. Les enquêteurs estiment que ces produits étaient destinés à une revente discrète au sein de certaines communautés, où la consommation de viande de brousse demeure ancrée dans les habitudes culturelles.
Aux États-Unis, l’importation de viande de brousse est strictement réglementée par le Département de l’Agriculture (USDA) et le Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC). Les autorités sanitaires rappellent que ces produits peuvent constituer un vecteur de transmission de maladies graves, dont le virus Ebola, la variole simienne (Mpox) ou encore certaines fièvres hémorragiques. Outre le risque épidémiologique, ce trafic menace également la biodiversité, car il alimente la chasse illégale d’espèces protégées en Afrique.
Les personnes arrêtées encourent des poursuites fédérales pour importation illégale de denrées interdites et pourraient être condamnées à de lourdes amendes, voire à des peines d’emprisonnement.
Cette affaire relance le débat sur les circuits parallèles de viande de brousse à l’étranger. Les États-Unis, tout comme l’Union européenne (UE), ont renforcé depuis plusieurs années leurs contrôles douaniers pour lutter contre cette pratique. Les autorités appellent à une vigilance accrue, soulignant que la protection de la santé publique et de la faune sauvage passe par une rigueur face à ces trafics.
La Rédaction