Tradition nationale à l’occasion des célébrations internationales des journées mondiales de l’Environnement, le Gabon débute ce lundi 02 juin 2025, l’organisation de sa « Semaine de l’Environnement » autour d’une série d’activités pour changer le regard et le rapport des consommateurs au plastique, ce fléau écologique du 21e siècle.
Réduire, réutiliser et refuser, la semaine de l’Environnement s’ouvre au Gabon sur trois engagements forts visant à faire adopter aux citoyens et consommateurs, « les bons réflexes » pour protéger notre cadre de vie. Le plastique, « fléau silencieux » du 21e siècle, est le mal à combattre cette année en lien avec la thématique mondiale qui vise entre autres : « la lutte contre la pollution plastique ».
Comme les changements climatiques et la perte de la biodiversité, la pollution plastique constitue la troisième plus grande crise écologique mondiale. Par ailleurs, troisième matériau le plus fabriqué au monde, le plastique est le premier moteur de la pollution. A l’échelle mondiale, environ 460 millions de tonnes de déchets plastiques sont produits chaque année et polluent l’ensemble des milieux, en premier lieu terrestres. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), 46 % des déchets plastiques sont mis en décharge, tandis que 22 % sont mal gérés et deviennent des déchets sauvages polluant les écosystèmes naturels.
Contrairement à d’autres matériaux, insiste le PNUE, le plastique n’est pas biodégradable. Il peut mettre jusqu’à des centaines d’années pour se décomposer, ce qui signifie qu’après avoir été jeté, il s’accumule dans l’environnement de façon critique. Cette pollution asphyxie les espèces marines, a une incidence négative sur les sols et empoisonne l’eau souterraine, et peut avoir de graves répercussions sur la santé humaine.
Malgré la mise en place de mesures spécifiques, notamment juridiques, le plastique est omniprésent dans les habitudes de consommation au Gabon. Environ 34 % des déchets solides produits au Gabon sont mal gérés. Les déchets plastiques quant à eux, représentent 12 % des ordures ménagères, avec un taux de production quotidien d’environ 46 000 kg, dont 34 % sont mal gérés. Parallèlement, 927 kg de déchets plastiques s’échappent chaque jour dans l’environnement. Pour endiguer ce fléau au niveau national, des actions sont posées depuis plusieurs années mais sans réellement en venir à bout du problème. L’inconscience généralisée des populations sur la gravité de ce polluant aggrave la situation et rend difficile l’optimisation des résultats.
Mais, malgré la persistance de ce fléau, le gouvernement, les ONGs, les acteurs privés, scientifiques et la presse ne cessent de sensibiliser sur la nécessité de changer de comportement face à la pollution plastique. Cette année encore, à l’occasion de sa traditionnelle « Semaine de l’Environnement » qui s’ouvre ce lundi 02 juin, le gouvernement via son ministère de l’Environnement propose au public une série d’activités pour changer le rapport des consommateurs locaux au plastique. De Libreville à Ntoum, en passant par Lambaréné, le ministère de l’Environnement propose une série d’actions qui vont de la projection des films documentaires, visites, aux ateliers techniques et table ronde télévisée.
Cet itinéraire permettra de passer en revue, les contours de la question de la pollution plastique au Gabon, notamment en termes d’enjeu, de défis et de responsabilité partagée.
Place à la célébration !
Michael Moukouangui Moukala