Dans le cadre de sa politique de lutte contre l’insalubrité et le désordre urbain, la Mairie de Libreville à récemment réaffirmer sa détermination à mettre fin aux garages anarchiques et à l’abandon de véhicules sur le domaine communal. D’ailleurs, par un communiqué, Adrien Nguema Mba, le Délégué Spécial de la Commune de Libreville, a rappelé les sanctions encourues par les contrevenants et fixe un cadre strict pour la gestion des véhicules stationnés de manière illégale.
Selon la municipalité, les dernières opérations de déguerpissement ont permis de constater un nombre important de véhicules abandonnés dans des garages implantés sans autorisation. Outre leur aspect dégradant pour l’image de Libreville, ces installations contribuent aussi à la dégradation de l’environnement urbain, entravent la circulation et peuvent générer des foyers d’insécurité.
Conformément à la Délibération n° 47/CM/ML du 19 décembre 2000 et à l’Arrêté n° 000214/PE/CL/SG/DGCHAUTU/DT du 23 juillet 2025, plusieurs mesures coercitives sont prévues. Entre autres : saisie immédiate des véhicules abandonnés ou stationnés dans un garage irrégulier, transférés à la fourrière municipale; restitution conditionnée au paiement intégral des amendes, pénalités et frais de gardiennage; vente aux enchères ou destruction des véhicules non retirés dans les délais légaux.
Un problème plus large
Au-delà des garages anarchiques, c’est l’occupation illégale des trottoirs qui refait surface, notamment au niveau de l’échangeur des Charbonnages. Les commerçants y occupent une grande partie des trottoirs et même une portion de la chaussée, compliquant la circulation et mettant en danger les piétons.
Pourtant, cet espace avait déjà été dégagé par l’ancien délégué de la Mairie de Libreville, le Général Judes Ibrahim Rapontchombo, à travers une opération qu’il avait lui-même dirigée. L’objectif était clair : restituer l’espace public à ses usagers légitimes et fluidifier le passage des piétons.
L’incivisme qui persiste
La réoccupation rapide de ces espaces illustre un incivisme tenace. Dans une opération de déguerpissement menée par l’actuel Délégué Spécial de la Mairie le 27 juin 2025, les commerçants avaient été chassés du site des Charbonnages pour, selon ses mots, « rétablir l’ordre urbain et faire respecter la loi ». Ce jour-là, Adrien Nguema Mba se montrait confiant : « je ne pense pas que les commerçants reviendront là. L’espace va être nettoyé et sécurisé, car le Président de la République a des projets pour ce site. » Pourtant, à peine trois mois plus tard, la situation a repris de plus belle, confirmant l’adage selon lequel a beau « chasser le naturel, il revient au galop ».
Un enjeu d’assainissement de la capitale
Qu’il s’agisse de garages illégaux ou de trottoirs squattés par des activités commerciales, ces occupations anarchiques défigurent l’espace urbain et nuisent à l’attractivité de Libreville. Elles compromettent également la sécurité routière et la fluidité des déplacements, au détriment du cadre de vie des habitants.
La municipalité appelle les propriétaires de véhicules comme les commerçants à respecter les espaces qui leur sont légalement attribués. Elle insiste sur la nécessité du civisme et du sens des responsabilités pour assurer la réussite de cette opération d’intérêt général. Pour rappel, ces problématiques ne sont pas nouvelles. Mais avec la multiplication des occupations illégales, les autorités locales sont de plus en plus interpellées pour agir rapidement et durablement.
Wilfried Mba Nguema