L’Association des Communicateurs Ogivins pour la Santé et l’Action Humanitaire (ACOSAH), avec l’appui de l’Ambassade de France au Gabon, a mené, du 12 au 14 août une tournée d’évaluation interne dans plusieurs villages du département de la Zadié. La tournée visait à évaluer l’avancement du projet de lutte contre la criminalité environnementale et de recueillir les besoins et suggestions des populations afin d’adapter les actions du projet aux réalités locales et d’améliorer son impact.
Cette mission s’inscrivait dans le cadre du projet « Réseau de défenseurs environnementaux luttant contre la criminalité environnementale transnationale dans les forêts du Bassin du Congo – Volet Gabon ». Elle avait pour but de vérifier la cohérence des activités menées sur le terrain, de recueillir les perceptions des communautés et de consolider la mobilisation locale contre les crimes environnementaux dans les villages de la Zadié (Zoula, Imbong, Ekata et Etsela-Endonga).
L’équipe de l’ACOSAH a d’abord présenté ses civilités aux autorités politico-administratives à Mékambo, obtenant l’engagement du Secrétariat général du département. Sur le terrain, les chefs de villages et les populations ont accueilli favorablement les objectifs du projet, notamment la promotion de l’apiculture et d’autres activités génératrices de revenus. Toutefois, si les communautés expriment un réel engouement, plusieurs obstacles freinent la mise en œuvre optimale des actions : l’état dégradé des routes, le manque de matériel agricole, la nécessité de renforcer les formations, ainsi que la gestion du conflit homme-faune.
Les retours recueillis permettront d’adapter le projet aux réalités locales. Les communautés, très mobilisées, souhaitent poursuivre le renforcement de leurs capacités, bénéficier d’un meilleur accompagnement social et sanitaire, et voir se concrétiser les initiatives engagées, en particulier dans l’agriculture durable.
Pour l’ACOSAH, cette tournée conforte l’importance de travailler main dans la main avec les autorités et les villages, afin de bâtir un réseau solide de défenseurs de l’environnement dans une zone frontalière particulièrement exposée aux trafics et aux pressions environnementales.
La Rédaction