Depuis le 23 septembre 2025, afin de lutter contre la prolifération des sachets plastiques dans les écosystèmes urbains et naturels, le gouvernement, via son ministère de l’Environnement, a décidé de mettre fin à l’usage des sacs à usage unique dans les commerces au Gabon. Cette décision, assez spontanée, casse les codes d’usage, notamment à Libreville.
Il était l’un des auxiliaires d’achat les plus sollicités dans les marchés, les épiceries, boulangeries, restaurants et autres, et servait au transport des produits ou marchandises. Depuis le 15 octobre, son usage est cependant prohibé au Gabon en raison de ses conséquences sur la pollution des écosystèmes urbains et naturels. Au Gabon, en effet, la fin du sachet plastique à usage unique vient d’être sonnée, et tout le monde n’a pas d’autre choix que de s’accommoder à cette décision du gouvernement.
Chez les « boutiquiers » ou épiceries du quartier, ils sont nombreux à avoir été surpris depuis quelques jours de se voir servir leurs achats à la main ou dans de minuscules sacs en papier. Le grand virage écologique contre les sacs plastiques à usage unique est effectif. Entre étonnement, questionnement et alignement, impossible de faire machine arrière. Certains, à tort ou à raison, se demandent la nécessité de cette décision, quand d’autres comprennent son impératif face à la pollution plastique, qui constitue la première cause d’insalubrité des grandes villes du Gabon, dont Libreville.
Le basculement est peut-être brusque, mais il est nécessaire pour la vitalité des écosystèmes. Ce, d’autant plus que, chaque jour dans le Grand-Libreville, selon les statistiques de Clean Africa, 36 tonnes de sacs plastiques sont collectées. Ce chiffre, quoique important, masque cependant la gravité du problème qui se cache derrière la prolifération de ces sacs. Rues, canalisations urbaines, bassins versants, ruisseaux, zones côtières et mer : la pollution par les sacs plastiques constitue un fléau tel que des décisions drastiques étaient nécessaires. Ces sacs, rappelait déjà la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) il y a quelques jours, « constituent une menace réelle pour la santé publique, la biodiversité et l’équilibre écologique ».
Cette mesure est historique et vise à lutter contre la pollution et à encourager l’utilisation de sacs réutilisables. Dans la réalité, le vieux sac ou panier de la ménagère fera son retour. Toute chose qui profite à la santé de la nature.
Michael Moukouangui Moukala





