L’atelier de restitution des activités des Associations Communautaires de Chasse Villageoise (ACCV), organisé les 17 et 18 juillet dans le département de Mulundu, a marqué la fin de la deuxième année de la phase II du programme Sustainable Wildlife Management (SWM) au Gabon. Ce programme vise à promouvoir une gestion durable, légale et responsable de la faune sauvage dans le pays.
Placé sous le thème « Vers une autonomisation des associations communautaires de chasse villageoise », l’événement a réuni les représentants de dix groupes communautaires ainsi que les autorités administratives et techniques du secteur : le préfet de Mulundu, le conseil départemental, les directions provinciales des Eaux et Forêts et de l’Agriculture, les chefs de cantons, regroupements et villages, sans oublier les opérateurs économiques. Cette rencontre marque une étape décisive dans le projet de création d’un atelier de production de viande de brousse saine, locale, légale et durable.
Des communautés désormais aux commandes
Contrairement aux éditions précédentes organisées à Lastoursville, cette session s’est tenue au cœur même des villages partenaires. Un symbole fort pour l’inclusivité des communautés locales qui par ce geste, ne sont plus de simples bénéficiaires du projet mais des véritables actrices. « Les bilans d’activités présentés montrent que les associations communautaires sont en pleine forme et qu’elles acquièrent progressivement leur autonomie, tant en interne qu’en matière de gestion durable de la faune sauvage », a déclaré Pierre Cyril Renaud, coordinateur du SWM Programme au Gabon.
Une dynamique en pleine expansion
L’année 2025 enregistre des avancées notables en ce qui concerne la chasse villageoise. Cette année, ce sont au total 148 chasseurs actifs enregistrés dans cinq regroupements qui ont été sensibilisés. Environ 80% d’entre eux déclarent désormais leurs prélèvements. Ces résultats tiennent aux efforts consentis sur le terrain, avec la mise en place des systèmes de suivi opérationnels et des plans de gestion de la chasse. S’il en est besoin de le faire constater, ces résultats illustrent l’efficacité croissante des mécanismes communautaires de suivi communautaire de la chasse et la maturité croissante des ACCV dans la mise en œuvre d’une gestion durable de la faune dans leurs territoires communautaires de chasse (TCC).
Des liens renforcés entre chasseurs et autorités
La Direction Provinciale des Eaux et Forêts a profité de cet atelier pour faire le point sur les efforts de régularisation des armes à feu : « Sur 192 dossiers de régularisation reçus, 113 sont complets. Ce chiffre démontre l’intérêt croissant des communautés pour la légalité et la sécurité en matière de chasse. Des campagnes de sensibilisation seront bientôt menées pour accompagner les dossiers incomplets », ont précisé les autorités.
Vers une gestion durable et inclusive
En soutenant l’autonomisation des ACCV, les autorités et leurs partenaires ambitionnent de faire de ces structures locales des piliers d’une gestion durable et légitime des ressources fauniques. L’approche participative adoptée dans ce programme montre déjà ses premiers résultats concrets : des communautés plus responsables, des pratiques mieux encadrées, et une coopération renforcée entre les acteurs locaux et les institutions.
Stagiaire