Alors que le Gabon se plie, ce jeudi 5 juin 2025, à la célébration de la Journée mondiale de l’Environnement (JME) axée cette année, sur la thématique de « la lutte contre la pollution plastique », depuis août 2024, apprend-on du directeur général de l’Environnement alors invité du plateau spécial de Gabon 1ere sur la pollution plastique, les sacs plastiques sont interdits au Gabon.
Selon Stanislas Stephen Mouba, « en 2024, le Chef de l’Etat a décidé d’adopter une ordonnance qui interdit les sacs plastiques à usage unique et qui régulent tous les plastiques à usage unique en République Gabonaise ». Il s’agit de l’Ordonnance n°0012/PR/2024 du 26/02/2024 relative à la lutte contre les pollutions par les plastiques à usage unique en République Gabonaise.
Cette nouvelle loi, transcrit l’engagement du Gabon à respecter les Accords de Paris sur les changements climatiques et les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies et vise à instaurer un cadre juridique strict pour limiter l’utilisation des plastiques à usage unique, lesquels ont un impact néfaste sur l’environnement et la santé publique.
Conséquence, a fait remarquer le directeur général de l’Environnement sur le plateau de Gabon 1ere, « les sacs plastiques sont interdits depuis août 2024 en République Gabonaise ». Grâce à cette loi, l’Etat pourrait contrôler le processus d’importation et de distribution des plastiques commercialisés au Gabon. Si son application ne saurait tarder, reconnaît le directeur général de l’Environnement, « il y a naturellement une phase de transition qui est prévue dans la loi ». Ce qui laisse du temps aux opérateurs de se conformer.
Née des faiblesses de l’arrêté de 2010 interdisant le plastique à usage unique, cette loi permettra de protéger l’environnement, la santé publique et la biodiversité, tout en instaurant la responsabilité élargie des producteurs. Sa nécessité n’est plus à démontrer dans un pays où le plastique est omniprésent dans les usages du quotidien.
En effet au Gabon, les déchets plastiques représentent 12% des ordures ménagères, avec un taux de production quotidien d’environ 46 000 kg, dont 34 % sont mal gérés. Parallèlement, 927 kg de déchets plastiques s’échappent chaque jour dans l’environnement. C’est dire que ce matériau synthétique dérivé du pétrole brut, formé à partir de polymères, est un véritable danger. Il lui faut entre 100 et 400 ans pour se détériorer.
Cette loi permettra également de s’attaquer à un « fléau silencieux » qui pollue les grandes villes, affecte la faune et la flore, et constitue un problème de santé publique.
Séraphin Lame