Co-présidée par la France et le Costa Rica, la Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC3) qui se tient du 9 au 13 juin à Nice, au sud de la France, a démarré ce lundi 9 juin 2025 avec des discussions assez fortes subtilement orientées vers la direction des climato-sceptique, notamment américain.
A la conférence des Nice sur l’océan, les décideurs mondiaux veulent se donner bonne conscience en agissant pendant qu’il est encore temps. En effet, affecté par le changement climatique, la pollution plastique, la perte des écosystèmes et la surexploitation des ressources marines, l’océan traverse une crise sans précédent.
Pour lutter contre ces revers climatiques et écologiques, le sommet devrait s’achever par une déclaration politique et la présentation d’un « Plan d’action de Nice pour l’océan », conçu de façon à accélérer les efforts de conservation et d’usage durable des milieux marins. Celui-ci invite à la mobilisation de tous les Etats de la planète.
Grand absent de la rencontre, les Etats-Unis, qui une fois de plus, ont quitté l’Accord de Paris sur le Climat en raison d’une position rigide de Donald Trump sur la question, ne sera visiblement pas concerné par ce « Plan ». Mais, les décisions prises pourraient impacter ses idées expansionniste, notamment au Groenland. Territoire autonome du Danemark, le Groenland est en effet convoité par Donald Trump, depuis son arrivée à la Maison-Blanche.
Avec une superficie estimée à deux millions de km² recouvert à 85% de glace, le Groenland dispose également de vastes réserves minières, y compris de terres rares, et pétrolières inexploitées dont l’accès s’annonce toutefois compliqué. Par ailleurs, avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, le territoire se trouve aussi sur le chemin de nouvelles routes maritimes très convoitées susceptibles de raccourcir le trafic commercial.
Depuis son élection à la tête des Etats-Unis, Donald Trump affiche sa volonté de prendre possession de l’immense territoire arctique, riche en ressources minières et stratégiquement. A plusieurs reprises, le président américain a émis l’éventualité du recours à la force, en invoquant des raisons de « sécurité nationale ».
Cette posture n’a pas été occultée lors de l’ouverture des discussions à l’occasion du sommet de Nice sur l’océan. Président de la République française, Emmanuel Macron a clairement affiché son opposition, mentionnant dans son discours que « les abysses ne sont pas à vendre, et pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre ». Une affirmation qui s’adresse indubitablement à Trump, lui qui voit en ces régions, des zones où asseoir l’hégémonie américaine.
Pour contrer les plans expansionnistes de Trump qui touche également le Canada, la France, le Danemark et le Canada envisagent d’unir leur force pour renforcer la sécurité sur ce territoire. Une façon de faire blocus aux Etats-Unis.
Séraphin Lame