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Pétrole : Perenco pointée du doigt par l’EIA, le cancer écologique de la compagnie au menu des accusations au Gabon

3 juin 2025
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Pétrole : Perenco pointée du doigt par l’EIA, le cancer écologique de la compagnie au menu des accusations au Gabon
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Dans un rapport paru au mois de mai 2025, l’Environmental Investigation Agency (EIA) US pointe du doigt le cancer écologique de la compagnie pétrolière Perenco qui, en mars 2024, a occasionné la mort de six de ses employés sur le site de Becuna au large des côtes gabonaises, lors de l’explosion offshore la plus meurtrière du continent Africain. La Chambre africaine de l’Energie (AEC) a tenté de sauver le parti de la compagnie mentionnant sa transparence et ses efforts d’investissements dans le continent, mais c’était sans compter le passif du pétrolier le plus pointé du doigt au Gabon.  

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Les conclusions d’EIA, souligne le rapport, sont basées sur plus de quatre ans d’enquête comprenant des entretiens avec des lanceurs d’alerte, des entretiens sous couverture et l’analyse de données. Les révélations de ces entretiens, apprend-on, contredisent la présentation que le groupe Perenco donne de son propre fonctionnement; une présentation qui a permis au groupe d’échapper jusqu’à présent aux conséquences juridiques de cas allégués de pollution, de violations des droits humains et de violations du droit du travail.

Pour comprendre le contexte, il faut souligner que Perenco est l’une des plus grandes multinationales pétrolières et gazières au monde. Fondée en 1975 par le Français Hubert Perrodo, l’entreprise s’est spécialisée dans l’exploitation d’actifs en fin de vie en minimisant les coûts de production. Le groupe, qui a d’abord testé ce modèle au Gabon, opère aujourd’hui dans quatorze pays riches en pétrole et en gaz. Cette approche a permis au fils d’Hubert Perrodo, François Perrodo, qui préside actuellement la société, de devenir l’une des personnes les plus riches de France.

Cependant, ces dernières années, ce modèle de production à faibles coûts a conduit l’entreprise à être accusée d’atteintes répétées à l’environnement, au droit du travail et aux droits humains dans la quasi-totalité des pays où elle opère – notamment au Gabon où, la fuite de 300 000 barils ont causé des graves dommages à l’environnement affectant les écosystème forestiers et hydrauliques, et perturbant le cycle de vie des animaux. En 2021 par exemple, face au constat des dérives environnementales à Etimboué dans la province de l’Ogooué-Maritime, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance (ROLBG) de Georges Mpaga, un activiste de la société civile gabonaise, avait déposé une plainte contre la compagnie, l’accusant des mêmes méfaits écologiques mis en avant par le rapport de l’EIA.Réuni autour d’un collectif, les habitants d’Etimboué ont souvent critiqué Perenco pour des déversements de pétrole, affectant la lagune Nkomi et la vie des pêcheurs locaux, qui dépendent de cette zone pour leur subsistance. La-bas, Perenco y a en effet construit des infrastructures pétrolières, notamment un pipeline reliant le champ Olendé-plage à la station de production CB1.

En mars 2024, l’un des incidents les plus tragiques de l’histoire de l’entreprise s’est produit, lorsqu’une explosion sur la plateforme pétrolière de Becuna, au large des côtes du Gabon, a entraîné la mort de six travailleurs. Les enquêteurs d’EIA ont appris que dans les semaines précédant l’explosion, ces travailleurs  avaient reçu l’ordre d’ignorer de nombreuses dangereuses remontées de pétrole et de poursuivre les opérations de maintenance coûte que coûte afin d’éviter des pertes financières pour le groupe Perenco. Selon l’enquête d’EIA, les preuves de ces remontées ont été omises des rapports techniques compilés par le directeur du site, sur ordre de la direction à Paris.

Craignant pour leurs vies, souligne le Rapport, plusieurs travailleurs avaient demandé à être transférés sur une autre plateforme. Les lanceurs d’alerte, ayant parlé aux enquêteurs d’EIA sous le sceau de l’anonymat par crainte de représailles, ont affirmé que la direction de l’entreprise au Royaume-Uni et en France exerce une pression intense sur ses travailleurs pour maximiser la production, mais investit peu dans les infrastructures.

Selon les conclusions d’EIA, il semble par ailleurs qu’à la suite de l’accident, les travailleurs se soient débarrassés de manière inappropriée des restes humains et de toutes preuves sur la plateforme, en violation apparente des normes internationales, tandis que la direction du groupe Perenco aurait intimidé un témoin de la catastrophe et corrompu un procureur chargé de l’affaire au Gabon.

« La détermination du groupe Perenco à extraire du pétrole quel qu’en soit le coût pour les travailleurs, les communautés riveraines et les écosystèmes doit être corrigée au plus tôt, explique Alexander von Bismarck, directeur exécutif de l’EIA US. Au Gabon comme ailleurs, leurs actes sont lourds de conséquences sociales et environnementales. Aucune entreprise n’est au-dessus de la loi et les décideurs du groupe doivent être appelés à rendre des comptes pour leurs actes ».

Pour sauver la position du groupe, la Chambre africaine de l’Energie (AEC), à la suite de la sortie de ce rapport, a remis en cause les conclusions de cette enquête, les qualifiant de « biaisé et sans fondement » et présentant Perenco comme un acteur clé du développement énergétique en Afrique. Cette posture, c’est certainement sans compter la réputation de pollueur, de corrupteur, et les critiques de tout genre et parfois fondé qu’essuie la compagnie en Afrique et particulièrement au Gabon. Car, en dépit de sa position stratégique au Gabon, Perenco n’est pas un « enfant de cœur » pour être exempté de reproche. A titre d’exemple, dans le secteur pétrolier au Gabon, ces quatre dernières années, c’est la compagnie pétrolière la plus sujette aux critiques. Un fait qui tient son fondement de nombreux manques dont elle est l’instigatrice.

Mays Mouissi, qui tient désormais les rênes du ministère de l’Environnement et dont l’ambition des résultats est clairement affichée au travers de sa méthode de travail, devrait exhumer ce dossier pour comprendre ses contours. Surtout que d’après l’EIA, des sources ont affirmé que les conclusions d’un rapport d’audit commandité par le gouvernement ont été cachées au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema et aux membres clés de son cabinet. A quelle fin et pourquoi ? La question reste posée, surtout dans un contexte durant lequel le Gabon revisite ses pratiques en matière de durabilité. La balle quant à elle, est désormais du côté du gouvernement concernant cette affaire.

Michael Moukouangui Moukala

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