Réuni, le 22 août 2025 à Libreville, dans un hôtel de la place, plus de soixante (60) acteurs publics, techniques, financiers et membres de la société civile ont pris part à l’atelier préparatoire à la COP30 organisée par la Présidence de la République en partenariat avec le ministère de l’Environnement et le WWF. Cette rencontre a permis de jeter les bases de la feuille de route nationale que le pays défendra lors du rendez-vous mondial de Belém, au Brésil, en novembre prochain.
Le Gabon affine sa participation à la COP30, événement climatique mondial majeur. Cette grand-messe du climat est souvent le lieu pour le Gabon de défendre son engagement climatique à défendre ses intérêts et valoriser ses initiatives nationales, en particulier celles liées à la gestion durable des ressources naturelles, au crédit carbone, au financement de l’économie verte, au financement des efforts d’adaptation, aux énergies renouvelables et bien d’autres
« Cette échéance constitue une opportunité historique pour notre pays, car elle marquera une étape décisive dans l’histoire de la gouvernance climatique internationale. Elle nous invite à tirer pleinement les enseignements du premier bilan mondial présenté à Dubaï, lors de la COP28, et à concrétiser les engagements renforcés en matière de réduction des émissions, d’adaptation, de financement et de coopération », a fait savoir le Secrétaire permanent du Conseil national climat (CNC), Davy Onomori Mboumba.
La rencontre du 22 août avait ainsi pour objectif de présenter l’état des négociations y compris le bilan de la dernière COP (29), de faire le point sur les négociations intermédiaires, de mettre en place des Comités de travail en fonction des thématiques prioritaires pour le Gabon, en vue de préparer les positions du pays pour cette 30e conférence.
« Notre pays, le Gabon, grâce à son vaste patrimoine forestier, est à la fois puits de carbone et acteur incontournable de la diplomatie climatique. Cette position privilégiée nous permet de mettre en avant, sur la scène internationale, nos efforts considérables en matière de préservation des écosystèmes, tout en défendant nos intérêts stratégiques et en promouvant une économie sobre en carbone, gage d’un avenir durable pour les générations futures », a ajouté le Secrétaire du CNC.
Pour affiner la position du Gabon à mieux défendre ses efforts en matière de préservation de la biodiversité et de lutte contre les changements climatiques, plusieurs acteurs ont été conviés autour de la table. Entre autres, la présidence de la République, les ministères sectoriels impliqués dans les enjeux climatiques, les partenaires stratégiques, notamment le PNUD, la Banque mondiale, l’AFD, la FAO, le WWF, TNC et l’UFIGA. Cette diversité d’acteurs, expliquent les initiateurs de la rencontre, témoigne de la volonté du Gabon de construire une approche inclusive dans la préparation de ses engagements climatiques.
Pour Libreville, la COP30 représente bien plus qu’une échéance internationale. Elle offre une tribune pour valoriser ses acquis en matière de préservation des forêts et de gestion durable des ressources naturelles, mais aussi pour défendre ses priorités nationales : financement de l’économie verte, transition énergétique, et renforcement de la place des énergies renouvelables, efforts d’adaptation et compensation carbone.
« Le Gabon a une vieille tradition de préservation et de conservation. Nous devons aller à la COP30, au-delà des positions spécifiques qui seront arrêtées durant le comité technique préparatoire, en faisant entendre la voix du Gabon pour faire savoir les efforts que nous faisons en matière de conservation de nos écosystèmes, d’une part, et d’autre part, la nécessité pour le Gabon de développer une économie bas carbone qui puisse profiter aux générations présentes et futures ».
En s’inscrivant dans la continuité de son leadership environnemental reconnu, le Gabon cherche à consolider son image de pays moteur dans la lutte contre les changements climatiques. La COP30, qui se tiendra à Belém, sera donc l’occasion de transformer ces préparatifs en engagements concrets, portés par une feuille de route nationale validée au terme de cet atelier.
Michael Moukouangui Moukala