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La croissance par la coupe : quand la rentabilité menace la durabilité des forêts gabonaises

3 septembre 2025
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La croissance par la coupe : quand la rentabilité menace la durabilité des forêts gabonaises
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Le Gabon, riche de ses forêts tropicales exceptionnelles et d’une biodiversité unique, envisage de porter la croissance de l’exploitation forestière à 10% pour stimuler son PIB. Une décision qui pourrait compromettre des décennies d’efforts de conservation et mettre en danger des écosystèmes déjà fragilisés. Entre rentabilité économique et durabilité écologique, le pays fait face à un dilemme majeur.

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Le Gabon, pays reconnu pour la richesse et la diversité de ses forêts tropicales, se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins entre développement économique et préservation de l’environnement. Avec plus de 400 espèces d’arbres, dont seulement une cinquantaine sont exploités, les forêts gabonaises constituent un patrimoine écologique exceptionnel, abritant une biodiversité unique et jouant un rôle clé dans la régulation climatique mondiale.

Pourtant, dans un récemment, le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Maurice Ntossui Allogo, a annoncé que le pays envisageait d’augmenter la contribution du secteur forestier au PIB de 4% à 10%, en accélérant l’exploitation des ressources forestières. Selon lui, cette croissance serait rendue possible grâce à une « gestion durable » reposant sur des hommes « disponibles et disciplinés », ainsi qu’au développement des forêts communautaires et de projets agro-pastoraux comme le Grand-Mayumba.

Un pari économique risqué

Si l’objectif de stimuler le PIB est compréhensible dans un contexte de diversification de l’économie, cette décision soulève de sérieuses questions. Le Gabon a mis des décennies à protéger ses forêts et à promouvoir une exploitation forestière raisonnée et durable. Déjà, certaines concessions forestières et projets agro-pastoraux ont montré que l’augmentation de la coupe peut rapidement conduire à la dégradation des habitats, à la fragmentation des écosystèmes et à une pression accrue sur la biodiversité. De même, la violation des normes et des lis en matière d’exploitation forestière sont légions malgré le cadre normatif.

La hausse envisagée de 10% de l’exploitation forestière pourrait mettre en péril les efforts de conservation réalisés depuis 2001 avec le Code forestier et la création des parcs nationaux et de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Ces efforts permettent notamment de protéger des zones stratégiques, d’encadrer le braconnage et de soutenir les communautés locales dans des projets de conservation durable.

PIB contre biodiversité, un équilibre fragile

La tentation de convertir la forêt en moteur direct de croissance économique contraste avec la vision à long terme promue par les institutions internationales et ONG partenaires. Ces dernières qui ne cessent de rappeler que l’exploitation accrue des forêts tropicales risque non seulement de compromettre la régénération naturelle des arbres, mais aussi de réduire la capacité des forêts à séquestrer le carbone, un enjeu majeur dans la lutte contre le changement climatique.

Le Gabon a, par le passé, démontré qu’il pouvait allier protection et développement en investissant dans la durabilité et les projets communautaires. Mais la récente déclaration du ministre souligne un dilemme : privilégier la rentabilité immédiate ou la durabilité à long terme.

Le Gabon face à ses responsabilités

Cette orientation, si elle est mise en pratique, constitue un risque majeur pour un patrimoine naturel déjà fragile. Avant d’augmenter massivement l’exploitation forestière, il serait crucial d’évaluer l’impact environnemental réel, de renforcer les mécanismes de contrôle et de garantir que les communautés locales bénéficieront réellement des ressources forestières sans que la biodiversité ne soit sacrifiée.

Préserver la durabilité des forêts gabonaises, c’est protéger la biodiversité, la stabilité climatique et l’avenir de générations entières. Le Gabon se doit de trouver un équilibre entre croissance économique et conservation, sous peine de compromettre les acquis environnementaux durement construits depuis plus de deux décennies.

Wilfried Mba Nguema

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